Points clés
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Détails à retenir Comment savoir si on est HPI ? Quels sont les signes à surveiller pour détecter une éventuelle hpi ? Pourquoi est-il important de repérer les signes dès le plus jeune âge ? |
Être HPI ou Haut Potentiel Intellectuel est une particularité qui peut toucher toute personne, sans distinction d’âge, de genre ou de milieu socio-culturel. Cependant, il n’est pas toujours facile de déceler cette particularité chez soi ou chez un proche. Comment savoir si on est HPI ? Quels sont les signes à détecter pour en être certain ? Et surtout, pourquoi est-il crucial de détecter cette particularité dès le plus jeune âge ? Dans cet article, nous allons explorer les signes à surveiller pour déterminer si on est HPI et l’importance d’une détection précoce pour accompagner au mieux ces personnes à haut potentiel.
01 | Pourquoi de plus en plus de personnes se demandent si elles sont HPI
Ces dernières années, la question « comment savoir si on est HPI » revient de plus en plus souvent dans les conversations, forums ou cabinets de psychologues. Et ce n’est pas une coïncidence. L’évolution du regard sur la douance intellectuelle, les témoignages d’adultes qui découvrent sur le tard leur haut potentiel, ou simplement une curiosité poussée par le besoin de mieux se comprendre… Tout cela pousse à s’interroger.
Moi-même, j’ai commencé à me poser la question après avoir échoué à m’intégrer dans certaines équipes de travail, tout en ayant l’impression de toujours réfléchir plus vite, plus loin, plus intensément que les autres. C’est un sentiment partagé par beaucoup de personnes à haut potentiel.
02 | Qu’est-ce que le HPI et quelles différences avec HPE, TDAH ou l’autisme
Le HPI, ou Haut Potentiel Intellectuel, correspond en général à un quotient intellectuel supérieur à 130 mesuré via un test validé scientifiquement. Mais ce chiffre ne veut rien dire s’il n’est pas accompagné d’un certain fonctionnement intellectuel et émotionnel. C’est là que surgissent les confusions. HPI n’est pas synonyme d’enfant précoce, ni d’autisme, de TDAH ou d’hypersensibilité.
Par exemple, une personne HPI va souvent penser en arborescence, c’est-à-dire analyser plusieurs pistes à la fois dans son raisonnement. Tandis qu’une personne hautement sensible (HPE) ressent plus intensément les émotions – mais sans forcément avoir un QI élevé. Il arrive qu’un neuropsychologue découvre une multipotentialité chez quelqu’un initialement évalué pour un TDAH.
L’étiquette est utile mais elle ne fait pas tout. L’important, c’est de comprendre son propre fonctionnement pour mieux vivre avec.
03 | Les 10 signes caractéristiques d’un HPI : êtes-vous concerné ?
Voici une liste de signes fréquemment observés chez les personnes à haut potentiel :
1. Une pensée en arborescence (vous pensez « trop », avec plusieurs idées en parallèle).
2. Un profond besoin de sens, d’authenticité et de justice.
3. Une hypersensibilité émotionnelle, souvent accompagnée d’une grande empathie.
4. Une forte capacité d’apprentissage et de compréhension rapide.
5. Un sentiment de décalage permanent depuis l’enfance.
6. Une créativité abondante, voire envahissante.
7. Des difficultés à gérer l’ennui ou les tâches répétitives.
8. Des troubles du sommeil, notamment des insomnies cognitives.
9. Une tendance à remettre en question l’autorité et les cadres établis.
10. Un humour décalé, une originalité marquée, voire une forme d’excentricité.
Selon une étude menée par le CNRS, ces signes ne suffisent pas à poser un diagnostic, mais leur accumulation peut être un indice fort de haut potentiel.
04 | Comment savoir vraiment si on est HPI : tests et évaluation
Pour en avoir le cœur net, il faut passer par un test de QI validé scientifiquement — le plus utilisé étant la WAIS-IV pour les adultes. Il est impératif que ce test soit fait par un psychologue spécialisé, car seule une évaluation globale peut détecter un haut potentiel.
Le bilan comprend plusieurs aspects : performances verbales, raisonnement perceptif, mémoire de travail, vitesse de traitement… Parfois, vous serez surpris : certaines personnes échouent aux tests « rapides » en ligne, mais obtiennent de très bons scores à la WAIS.
Personnellement, ce n’est qu’après avoir réalisé ce bilan que j’ai compris d’où venait mon hyperactivité mentale. Cela a changé beaucoup de choses dans mes relations pro et perso.
05 | Le HPI à l’âge adulte : comment cela se manifeste concrètement
Si les signes de HPI apparaissent souvent dès l’enfance, nombre d’adultes ne le découvrent que vers 30, 40 ou 50 ans. Pourquoi ? Parce que le haut potentiel peut rester camouflé, surtout si la personne a « surcompensé » pour s’adapter au système scolaire ou au monde professionnel.
Chez l’adulte, le HPI se manifeste par une surefficience mentale, un besoin constant de stimulation intellectuelle, des difficultés relationnelles liées à l’hyperexigence… ou encore une introspection permanente.
Je me souviens avoir lu le témoignage d’une architecte de 45 ans qui, après un burnout, découvre qu’elle est HPI. Elle explique son parcours de reconstruction : « J’ai cru que j’étais inadaptée, trop sensible, trop intense… En fait, j’étais différente, pas défaillante. »
06 | Que faire si vous pensez être HPI ? Étapes et ressources utiles
Si vous vous reconnaissez dans plusieurs signes évoqués, je vous conseillerais d’abord de faire un test d’auto-évaluation sérieux. Certains sites et associations proposent des questionnaires complets (ex. Mensa France, Potentialis). Attention, cependant : seul un diagnostic établi par un spécialiste peut confirmer un HPI.
Ensuite, rapprochez-vous d’un psychologue qui connaît bien la douance. Il saura vous orienter vers un bilan complet et surtout, poser un regard éclairé sur votre fonctionnement global.
Il existe aussi des groupes de paroles, des forums bienveillants comme Zebras Crossing, ou des livres-Références tels que « Trop intelligent pour être heureux » de Jeanne Siaud-Facchin.
Prendre conscience de sa singularité est une étape majeure. Et ce n’est pas une fin en soi : c’est le début d’une meilleure compréhension de soi, de ses besoins, de ses forces… et aussi de ses défis.
Conclusion : Comment savoir si on est HPI : les signes à détecter
Comprendre si vous êtes HPI, c’est ouvrir la porte vers un nouveau regard sur vous-même. Être HPI, ce n’est pas être meilleur, c’est souvent être en décalage. Ce chemin est parfois déroutant, mais il est aussi libérateur. Prenez le temps de vous explorer, soyez curieux, osez demander de l’aide. Votre singularité mérite d’être reconnue et comprise.