Quels sont les risques associés à l’EMDR ?

Points clés Détails à retenir
⚠️ Risques de l’EMDR Effets secondaires et précautions à prendre

L’EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing) est une thérapie innovante utilisée pour traiter les traumatismes psychologiques. Bien qu’elle soit efficace pour de nombreux patients, il est important de prendre en compte les risques associés à cette méthode. En effet, des effets secondaires peuvent survenir pendant ou après une séance d’EMDR, tels que des maux de tête, des cauchemars ou des sensations de vertige. De plus, cette technique ne convient pas à tous les types de traumas et doit être pratiquée avec précaution par un professionnel qualifié. Dans cet article, nous allons explorer plus en détail les risques liés à l’EMDR et comment les minimiser pour un traitement efficace.

01 | Comprendre ce qu’est l’EMDR, avant d’en craindre les risques

Pour parler des emdr risques, encore faut-il déjà bien comprendre ce qu’est cette thérapie. L’EMDR, pour Eye Movement Desensitization and Reprocessing, est une approche psychothérapeutique développée par Francine Shapiro à la fin des années 80. L’idée centrale est fascinante : permettre au cerveau de « retraiter » une mémoire traumatique de manière apaisée, en mobilisant des stimulations bilatérales, souvent des mouvements oculaires.

Elle est surtout utilisée pour soigner les troubles post-traumatiques, mais aussi l’anxiété, les phobies ou encore certains types de dépressions. En 2013, l’OMS a même reconnu l’EMDR comme traitement de référence du PTSD. C’est donc une méthode que beaucoup de professionnels jugent crédible et sérieuse. Mais comme toute thérapie puissante, elle n’est pas sans risques.

02 | Derrière les bénéfices : ce que disent les faits sur l’efficacité de l’EMDR

Avant d’entrer dans les effets indésirables, posons le contexte : pourquoi choisit-on l’EMDR ? Selon une étude de l’INSERM de 2015, 84 % des patients souffrant de stress post-traumatique ont vu leurs symptômes fortement diminuer grâce à cette méthode. C’est énorme.

J’ai moi-même accompagné un proche durant un cycle complet d’EMDR, et j’ai été bluffé de constater combien quelques séances bien conduites ont pu libérer une souffrance vieille de 10 ans. Les bienfaits ? Un apaisement émotionnel profond, une prise de recul, et une réappropriation de l’histoire personnelle.

Mais ce pouvoir de « désensibilisation » a un revers : ça remue, parfois trop. Et c’est justement là qu’on aborde les vrais risques.

03 | Les effets secondaires fréquents : ce à quoi vous devez vous attendre

Il est important de dire les choses simplement : une séance d’EMDR peut être violente émotionnellement. Réactivations de souvenirs, montée d’anxiété, troubles du sommeil… Selon les témoignages que j’ai pu recueillir et les forums spécialisés, environ 30 % des patients rapportent un inconfort durable pouvant aller jusqu’à plusieurs jours. Ce n’est pas alarmant, mais mieux vaut en être prévenu.

D’autres effets secondaires plus « physiques » sont aussi rapportés : migraines, sensation de brouillard mental, épuisement intense après une séance. J’ai échangé avec un patient qui a vomi après une séance particulièrement chargée en souvenirs d’enfance. C’est rare, mais cela montre combien cette thérapie touche profondément au système neuro-émotionnel.

Il ne s’agit pas d’un soin de relaxation, mais bien d’un travail en profondeur. Les réactions post-séance peuvent donc vous surprendre.

04 | Risques plus graves et contre-indications : l’EMDR ne convient pas à tous

Tous les troubles ne sont pas adaptés à l’EMDR. C’est une erreur que font parfois certains thérapeutes mal préparés. Les personnes souffrant de troubles dissociatifs sévères, de schizophrénie, ou d’une dépression aiguë non stabilisée, ne devraient pas entamer un processus EMDR trop rapidement. Pourquoi ? Parce que la thérapie repose sur une exposition contrôlée au souvenir traumatique. Si la structure émotionnelle du patient est trop fragile, cela peut entraîner une désintégration de l’équilibre psychique temporaire.

J’ai échangé avec une patiente qui, deux jours après une séance, a vu ressurgir des hallucinations visuelles liées à un trauma infantile. Elle n’était visiblement pas prête, et son thérapeute n’avait pas assez évalué la stabilité de son état.

Il y a également un vrai risque si le praticien n’est pas certifié. Attention : une formation en « EMDR-like » ou un stage de deux jours ne suffit pas. Assurez-vous toujours que votre thérapeute figure sur l’annuaire EMDR Europe, la seule instance reconnue à l’échelle européenne.

05 | Limites, controverses et critiques : l’EMDR divise encore

Même si l’EMDR bénéficie de nombreuses études cliniques, tout le monde ne s’accorde pas sur son efficacité ou ses mécanismes. Certains chercheurs estiment que les mouvements oculaires – censés réactiver le système de traitement de l’information – ne seraient qu’un placebo. D’autres pointent le risque de faux souvenirs en réactivant des mémoires floues.

J’ai personnellement lu des avis mitigés venant de psychiatres formés à la TCC (thérapie cognitivo-comportementale) qui trouvent l’EMDR trop « spectaculaire » et surtout trop dépendante de la subjectivité du thérapeute. Ces débats ne doivent pas être minimisés : ils montrent que la méthode a encore besoin de maturité scientifique sur certains points.

Mais cela n’enlève rien à la force de l’outil quand il est bien utilisé. C’est comme un scalpel : mal manié, il coupe. Bien utilisé, il peut sauver.

06 | Comment réduire les risques et vivre sereinement une thérapie EMDR

Bonne nouvelle : la majorité des risques EMDR sont évitables lorsqu’on suit quelques règles simples. La première est de choisir un professionnel certifié EMDR Europe, idéalement recommandé par un organisme de confiance. La seconde : ne pas brûler les étapes.

Le protocole EMDR comprend 8 phases, dont deux fondamentales pour sécuriser le patient (préparation et stabilisation). Si vous sentez que vous entrez trop vite dans les souvenirs douloureux, exprimez vos craintes à votre thérapeute.

Prenez aussi soin de votre environnement après la séance : prévoyez un temps de repos, dormez suffisamment, évitez les stimulations fortes.

Et enfin, écoutez-vous. Votre corps et vos émotions sont vos meilleurs indicateurs. S’ils vous disent stop, ralentissez. Le parcours de guérison n’est pas une course, c’est une traversée.

Conclusion | Quels sont les risques associés à l’EMDR ?

L’EMDR est une thérapie puissante, reconnue, mais pas anodine. Elle peut, dans certains cas, provoquer des effets secondaires émotionnels ou somatiques, voire aggraver une situation préexistante si elle est mal encadrée. Pour éviter ces risques, le choix d’un bon professionnel et un bon niveau de préparation émotionnelle sont essentiels. En respectant ces conditions, l’EMDR reste un outil de transformation intérieure hors du commun.

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pierreesposito

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